jeudi 12 décembre 2013

Quand le "progrès" détruit la Famille !

 En ces périodes de fêtes avenantes, une publicité pour la Fnac passe en boucles sur vos écrans. Une petite fille qui pose pleins de questions à son Papa auxquelles il ne sait répondre, pour finalement trouver la solution en lui achetant une tablette ! Magnifique, Consumérisme 1 - Famille 0.
Outre bien sûr le fait que le marché visé ici n'est plus l'adulte ni l'adolescent mais l'enfant afin de perdurer dans la consommation de masse qui trouvera probablement la fin de sa course en ciblant le fœtus (je vois déjà les pubs pour apprendre au fœtus à se familiariser avec l'anglais en balançant des sons dans le placenta), cette pub démontre tout de même une chose, c'est que la relation entre le parent et l'enfant est à abolir car elle ne répond pas à la loi du marché.

Et la structure familiale, celle qui anthropologiquement est une constante historique d'un équilibre pédagogique et éducatif de l'enfant, se voit, dans notre époque poussant l'opportunité marchande à son maximum, être attaqué frontalement sans que personne ne le remarque.

Pourquoi personne ne le remarque ? Car aujourd'hui personne ne peut échapper à se faire traiter de réactionnaire (avec un sens péjoratif comme si la nouveauté ne pouvait se différencier du progrès) ou de macho en remettant tout cela en cause. C'est simple, être contre le courant féministe de ces dernières décennies qui a poussé la mère à délaisser son rôle naturelle d'éducatrice de l'enfant pour une "émancipation" basée sur l'exploitation salariale, c'est aujourd'hui être un macho.


Pour ce qui est des réactionnaires, on l'a vu récemment avec le mariage homo. Car oui, je veux bien être traité de réactionnaire si c'est prendre conscience que le rôle naturelle et historique du mariage a été de sceller une structure (le couple hétérosexuel) propice à la construction équilibré d'un enfant, notion validée d'ailleurs par le darwinisme qui est pourtant mis en avant par les progressistes (généralement pour le mariage homo) pour contrer le religieux, naturellement amené à être réactionnaire à notre époque.

Le mariage homo est donc le pied dans la porte qui détruit les rôles respectifs du père et de la mère, pour n'être plus que parent. Être deux parents n'est d'ailleurs plus vraiment une règle, être un seul parent par choix n'est plus de l'ordre de l'anormal (pourtant pas besoin d'être un expert pour voir que les enfants élevés par un parent offrent généralement des déséquilibres émotionnels plus conséquents), et probablement qu'à terme on pourra être trois ou plus, qu'importe le sexe. Et dans cette frénésie propre à l'occident qui cache sa tendance à vouloir tout reléguer à sa valeur marchande derrière le progrès, il y a des femmes (notamment italiennes) qui se font médicalement assistées pour pouvoir avoir un enfant à plus de 60 ans, alors que dans le même temps on interdit à un couple d'Italien ayant eu recours à la procréation assistée de garder leur enfant car ils sont ... trop vieux ! Sans blague ...

La jeunesse marchant vers le "progrès".
D'un point de vue anthropologique et historique, la relation traditionnelle occidentale homme-femme qui articule directement ou indirectement toutes les règles sociétales et donc toute la société, est en péril. Ce qui veut finalement dire que notre société l'est également car on change la société en instituant un nouvel équilibre homme-femme théorique qui n'a jamais été validé empiriquement par l'expérience historique.

Une relation homme-femme ? Pas vraiment en réalité car dans cette nouvelle dimension, l'homme et la femme ne sont plus que des êtres interchangeables, ou plus conventionnellement dit, égaux. Une fille peut jouer au camion et un garçon à la poupée, un homme peut faire nounou (bien que l'instinct maternel s'y oppose naturellement) et la femme peut jouer le rôle de flic (bien qu'elle soit génétiquement disposée à être physiquement plus faible). C'est d'ailleurs ce qu'on inculque aujourd'hui aux enfants dans les écoles, en leur faisant comprendre que les cadres de vie de la société qui ont contribué à son équilibre ne sont en fait que de l'ordre du "stéréotype" et qu'il est con de dire que le bleu c'est pour les garçons et le rose pour les filles. Voyez par vous-même :


L'égalité se substituant à l'équité, permettant l’interchangeabilité de tous les individus et de renvoyer aux oubliettes la notion de père ou mère et la destruction de la structure familiale empirique pour arriver à terme à la structure familiale basée sur l'acte d'achat. Achat d'un enfant par une mère porteuse, achat des caractéristiques de l'enfant à naître par contrôle génétique, achat de son éducation par des méthodes où le parent n'intervient pas, achat de la possibilité de faire des enfants malgré un âge potentiellement incompatible. C'est la direction prise sur le long terme. L'enfant faisant office d'animal de compagnie, qu'on peut décider librement de tuer au stade embryonnaire sans se contraindre à porter aucune culpabilité, faire de l'avortement "un acte médical comme un autre" sans prendre aucune considération pour la vie elle-même. Animal de compagnie ? Et encore ... car éduquer son chien en usant parfois de la force est possible, tandis qu'une fessée sur votre enfant peut vous valoir une amende de 500 euros. Car oui, un chien, ça n'achète rien donc pouvoir l'éduquer reste possible. Par contre, former un rapport digne d'un lien père-enfant ou mère-enfant est, pour la consommation de masse, une opportunité marchande de perdue, la famille étant communautaire par définition et non individualiste

Cette loi du marché se retrouve d'ailleurs dans la polémique gonflante autour du travail le dimanche. Le marché doit primer sur nos structures sociétales, et d'ailleurs, dans cette volonté de certains à rendre le travail possible le dimanche (en mettant bien sûr de côté l'emploi d'intérêt public tel que pompier, médecin ou infirmière), se trouve une cassure supplémentaire dans la structure familiale puisque le dimanche est le seul jour où la famille peut traditionnellement se retrouver au complet pour durcir ses liens. Libérer le travail le dimanche est en fait adapté à une société individualiste.

De la même manière que les antiracistes veulent mettre des noirs et des métisses un peu partout (parlement, télé etc.) sans prendre en considération les compétences (comme les féministes avec les femmes), la représentation de la famille dans notre société se voit attaquer. Il faut que l'image de la nouvelle famille, celle du couple homo dans un premier temps, soit représentée. Au point de diaboliser les manifestants de la manif pour tous (traité à demi-mot d'intégristes, de fascistes, de réactionnaires voir même d'antisémites [ici et ici] et de racistes) et de reprocher à la Société générale d'utiliser un visuel qui s'apparente au logo de la manif pour tous ! Ouais désolé si quand on évoque la famille il ya un père, une mère, une fille et un garçon qui nous vient à l'esprit. Le pire dans tout ça c'est que la Société Générale a retiré sa pub !

 
L'image de la "famille" qui pourrait bientôt être jugée comme discriminatoire envers les "nouvelles formes" de la famille.

Plus récemment, c'est le ministère de la justice qui s'est vu reprocher d'utiliser un graphisme faisant penser à la manif pour tous sur sa page destinée aux disparitions d'enfants. Trop hasbeen le ministère de la justice. D'ailleurs Taubira elle en dit quoi ? Le ministre de la justice qui fut le porte drapeau du passage en force du mariage pour tous.

Une partie des français a d'ailleurs bien senti ce changement de cap radical, parlant désormais de familiophobie. Je vous laisse regarder le sort qu'on réserve aux manifestants pacifiques et marginaux sur cette vidéo, digne d'une comédie dramatique mais qui dans le réel, n'est que dramatique :

Première partie ici 

Mis à jour du 13/12/13 : à peine l'article écrit qu'il faut déjà le remettre à jour. En effet, Belkacem veut individualiser l'impôt au sein des familles, ce qui revient à dire que dans une famille père-mère-enfant(s) où un des parents ne travaille pas, l'impôt sera considéré pour celui qui travaille sans la charge familiale qu'il supporte.

Un bon moyen de casser l'intérêt fiscal de créer une union officialisée, ainsi que d'augmenter les impôts de certains en prétextant agir au nom des femmes puisque ce sont elles qui généralement gagne moins et qui se voit donc "payer" l'impôt pour leur mari. Mais dire ça est un peu simplifier les choses puisqu'au sein d'une famille, les revenus sont considérés traditionnellement comme communs, mais dans la nouvelle vision du progrès, la famille se voit décomposée en individus séparés jusque dans l'impôt. CQFD