vendredi 25 octobre 2013

Taxes : Hypocrisie médiatique dans l'art de la tonte et du timing !

Jeudi 24 octobre, la cloche a sonné, les médias annoncent la validation de trois taxes :
- Taxe de 75 % pour les entreprises concernés par le versement de salaire(s) de plus de 1 millions d'euros
- Rehaussement à effet rétroactif des taxes sur les  placements épargnes de type PEA, PEL et certaines assurances vie.


La taxe qui crève l'écran : celle de 75 % via un doux cabaret où nombreux investisseurs de club de foot sont montés au créneau en ce 24 octobre. Oui sauf que l'adoption de cette taxe date du ... vendredi 18 octobre 2013. Une info qui a été relayée dans la presse de manière assez marginale et qui sursaute aujourd'hui. Car oui, cette taxe fait du bruit aujourd'hui car les grands actionnaires du football français se sont manifestés d'un coup d'un seul, tous ensemble comme une équipe de football, 5 jours après l'adoption de cette taxe, pourquoi donc ?

Serions-nous en présence d'une sorte de détournement ? Car en effet, une taxe semblerait en cacher une autre, voire deux. Mais la plus importante d'entre elles n'est sûrement cette taxe de 75 % qui fait un brouhaha médiatique sans nom, profitant de l'impopularité du football français à l'égard des français pour monopoliser l'attention sur une action polémique qui est la grève des clubs de foot pour le 30 novembre. Pourtant, cette taxe prévoit de taxer les clubs "à 75 %" plafonné à 5 % du chiffre d'affaire des clubs. Les clubs en déficit ne semblent donc pas concernés par cette mesure. L'intitulé de la taxe 75 % perd vite de son rayonnement quand il est spécifié qu'elle agit sans excéder une ponction supérieure aux 5 % de chiffres d'affaires. D'autant plus que l'impopularité du foot en France est en grande partie dû aux salaires mirobolants de certains joueurs qui ne sont pour le coup, pas concernés directement. Il semble en plus assez facile de déjouer cette loi puisque, dans une économie mondialisée et une loi qui ne s'applique qu'en France, il est très facile de payer un joueur par une filiale située à l'étranger et qui de facto échappe à la réglementation française, surtout quand certains investisseurs viennent de l'étranger (Qatar par exemple).

Le PSG serait censé payer 45 millions d'euros sans le plafonnement à 5 %; Seuls 20 millions pourraient l'être.
Les médias agitent donc toute cette affaire comme un chiffon rouge, en s'empressant de relayer les phrases chocs des différents gérants de clubs insurgés (alors qu'ils étaient tous silencieux pendant 5 jours) accaparant l'attention médiatique, tout cela dans un timing parfait. Puisqu'en effet, l'approche médiatique logique aurait été de porter l'attention sur le rehaussement de la taxe à 15,5 % sur les gains de placement de type PEA et PEL et certains contrats d'assurances vie, mais surtout de leur effet rétroactif !
Car oui, le rehaussement de cette taxe n'a rien de nouveau, elle a été réalisé de nombreuses fois déjà, ce qui est nouveau c'est son effet rétroactif à savoir que les gains engrangés depuis 1997 seront tous taxés à 15,5 %. Pour vous donner une clé de cette notion de rétroactivité, imaginons qu'on vous ait donné 10 000 euros en 2003 et qu'une taxe vous ait prélevé 10 % de cette somme soit 1000 euros. On décide ensuite en 2013 (soit 10 ans plus tard) de rehausser cette taxe à 15 %, mais vu que vous l'avez payés il y a 10 ans, vous vous dites que vous êtes tranquille : erreur, par le biais d'un effet rétroactif on vous demandera de payer les 5 % de plus soit 500 euros. Bien sûr, mon exemple ne tient pas compte de toute les subtilités que présente le projet de loi en question, il n'a pour unique but de pointer l'injustice de l'effet rétroactif qui n'est mentionné dans les médias qu'en second lieu, sans annoncer les réels enjeux.

En effet, symboliquement, toucher à une réglementation qui était en vigueur précédemment est signe d'une forme de surplace politique. On cherche en quelque sorte à changer le passé pour faire face à l'avenir, plutôt que de chercher des mesures portés sur le moment présent. Mais cet effet rétroactif est aussi l'ouverture d'une porte, c'est le premier pas dans une procédure qui pourrait être courante car on le sait tous, ce n'est pas la dernière taxe. D'ailleurs, que cette taxe ne touche qu'une partie de l'épargne est un fait qui va pouvoir être trituré dans l'opinion pour vous faire croire logique qu'une telle taxe devrait toucher toutes les épargnes et pas une seule en particulière (ben oui après tout, qu'est-ce qui justifie une taxe uniquement sur certains placements ?). A l'heure où le FMI dit voir une solution dans la taxation de 10 % de l'épargne européenne de tous les ménages, la direction semble être toute tracée. D'autant plus que le FMI joue une place incontournable dans la gestion politique des pays les plus en difficultés de la zone euro, à savoir la Grèce, le Portugal mais aussi ... Chypre qui s'est vu "offrir" un plan de sauvetage de 10 milliards d'euro par le FMI et l'UE en échange d'une taxe sur les dépôts bancaires. 

Image empruntée à http://www.leblogfinance.com

Tout ceci s'enchaîne donc dans une chorégraphie sur mesure, sur le devant de la scène mais aussi dans les coulisses. Et pour le clou du spectacle, parlons tout de même de la dernière taxe sur les boissons de type Redbull. Ces boissons énergisantes semblent mauvaises pour la santé, notamment pour leur concentration en Taurine (mis en avant pour leurs effets stimulants mais non prouvés à ce jour). Ces boissons sont ainsi déconseillés aux ados, enfants, et femmes enceintes. Sachez tout de même que la taurine est présente dans le lait commercialisé pour bébé, la taurine étant présente en concentration considérable dans le lait maternel, il faut le dire. À mon sens, il n'est pas idiot de penser que la nocivité de ces boissons est étouffée par certains lobbys, et je ne serais pas étonné que la taurine soit responsable de l'effet addictif de ces boissons. D'autant plus que cette taxe soulève un autre problème, étant donné que la taurine avait été remplacée par de l'arginine pour son caractère suspicieux puis finalement remis dans les ingrédients, "faute de nocivité prouvée". Cette taxe sur les boissons se trouve donc en étreinte entre deux discours, celui de taxer pour dissuader la consommation d'une boisson pouvant être dangereuse, alors que les mesures qui visaient à prévenir les risques de cette dangerosité ont été jetées aux oubliettes faute de preuves.

Cette taxe n'est donc qu'un prétexte venu d'une nécessité à accaparer l'argent pour l'Etat, dissimulée sous une apparence altruiste et bien pensante. On se remémorera aussi de la taxe sur la bière l'année dernière ainsi qu'une taxe sur les boissons énergisantes la même année (cette fois englobant les sodas de types Fanta ou Coca) qui étaient habillés du même déguisement : "On vous ponctionne mais c'est pour votre bien". Une taxe sur le vin fait d'ailleurs actuellement quelques remous, alors qu'on nous bassine qu'un verre de vin est bon pour la santé. Dans cette optique, il serait dans la même trame de taxer le sucre, le beurre, l'huile ou le sel qui sont "mauvais" pour la santé en quantité trop importante. Dans tous les cas, il est sûr que la sauce à laquelle nous allons être mangés ne sera pas allégée.

Notons pour conclure que la seule taxe qui n'a pas été approuvée par l'Assemblée Nationale ces derniers temps a été sur le trading haute fréquence, concernant les manœuvres de spéculation intraday. Cette taxe (0,2%) aurait été mise en place sur les transactions intraday, qui se caractérise par un achat d'un produit puis de sa revente le même jour, avec à la clé une potentielle plus value. En gros, il s'agit de spéculation sans intérêt pour la capitalisation boursière d'un titre puisque le capital engrangé est éphémère, en plus de destabiliser le cours de l'action. Mais le ministre de l'économie a réussi à faire capoter ça, sous prétexte que le volume des transactions en prendrait un coup (ce qui est vrai), défavorisant l'attractivité de la bourse de Paris (ce qui est vrai aussi).
Ce qu'on oublis de nous dire c'est que les gens qui sont attirés par une place boursière avec de forts volumes de transactions ce sont : les spéculateurs à courte durée. En gros la place est attractive mais on va aussi bien acheter que vendre pour faire des plus values. En gros, taxer l'intraday rendrait la place de Paris moins attractive mais pas moins volumineuse en terme de capitalisation totale, ce qui pour l'Etat devrait être la seule constante intéressante. Le volume de la capitalisation boursière étant la seule constante intervenant dans le financement de l'activité économique. Merci aux médias de ne pas nous le faire remarquer.

La main mise de la finance sur nos élus (appelés accessoirement représentants du peuple) semblent avoir bien plus d'impact que l'opinion publique, à se demander par qui ces derniers sont réellement élus.

mardi 22 octobre 2013

L'affaire Leonarda et l'Instrumentalisation de la Bêtise Lycéenne !

Massacrez les programmes scolaires en virant des chapitres de l'histoire de France, pourtant déjà bien martelée (Rendez-vous compte que durant sa scolarité, un collégien n'entendra pas parler de Napoléon, de Clovis, de Louis XIV et bien d'autres), avec un allégement des programmes coupant notamment dans le temps accordé au général De Gaulle. Vous entendrez les mouches voler.
Une expulsion en règle au sein d'une école. Catastrophe ! Inadmissible de le faire dans le cadre d'une sortie scolaire. C'est vrai que saccager une sortie scolaire de la sorte n'est pas forcément la chose la plus intelligente, mais que ça en devienne un prétexte pour légitimer des milliers de Lycéens dans la rue qui, pour la plupart, ne se sentent pas concernés par l'actualité, c'est assez drôle.

Le baptême de Clovis, considéré comme le premier roi de France, trouvant sa légitimité par le biais du christianisme.

En réalité, cette manifestation n'a rien d'étonnant. A force d'habituer la jeunesse à raisonner de manière compassionnelle et non par la raison, on obtient vite des discours victimaires. La pseudo-rivalité qui s'inscrit au sein du gouvernement socialiste est d'une théâtralité sans nom. En réalité, attiser la bêtise et la compassion (tout ça orchestré par l'éducation nationale) de la jeunesse sur un sujet aussi complexe que ce qui concerne l'immigration est une manière très facile de faire croire à une volonté populaire d'une ouverture de la France à l'immigration (des roms notamment) au prétexte de situations précaires, quand bien même l'intégration au sein de la nation n'est pas du tout dans la volonté de cette immigration.

La nation ? De toutes façons, qu'est-ce que ça évoque la nation dans la tête d'un lycéen qui ne connait pas Clovis mais qui par contre vous en apprendra sur la mondialisation et l'intégration de la France dans l'Europe (puisque ce sont ce genre de programmes qui ont été mis à la place) ? L'histoire a été saccagée depuis des années. Pour exemple, le régime de Vichy et la collaboration française durant la seconde guerre mondiale est enseignée d'une façon complètement déconnectée de la seconde guerre mondiale, dans des chapitres bien distincts. Vichy se voit donc être une volonté purement française.
Résultat : « La nation ? Celle qui a fait émergée Pétain ? Non merci ! »
Et bizarrement, l'émotion qui est omniprésente dans l'univers d'un lycéens (pas seulement à l'école mais également dans son univers musical, cinématographique, télévisuel ou culturel prédestiné), n'est que très rare quand il s'agit d'aborder l'Histoire de France qui pourtant ne peut être délectée d'émotion.

Henri Guillemin, historien émérite, racontant l'histoire de France dans une ferveur qu'on ne trouve plus.

Car en effet, l'Histoire n'est pas une matière qu'on enseigne dénuée d'émotion. Car elle met en jeu des hommes, on ne peut parler objectivement d'aventures humaines en n'en parlant comme s'il s'agissait de vulgaires pièces d'échecs agissant sans aucune motivation contextuelle ou émotive. Comme le rapporte l'historien Henri Guillemin dans l'une de ses conférences, Victor Hugo avait une pensée similaire comme le laisse penser ces vers :
« Ne me racontez pas un opprobre notoire 
Comme on raconterait n'importe quelle histoire. » 
Bizarrement, ce traitement est bien réservée à une partie de l'Histoire qui est celle de la Shoah, notamment par la diffusion fréquente du film "Nuit et Brouillard" aux troisièmes. Pour le reste, on raconte l'histoire comme une mécanique bien huilée, sans nuance, et où les caractères des hommes d'histoire n'entrent pas en compte.

L'affaire Leonarda est donc un prétexte pour créer une polémique sur une action légitime. Traiter cette action comme discriminatoire ou "anormale" est complètement liée à cette culpabilisation systématique dans le récit de notre Histoire de France où chaque fait et geste actuel qui se porte en garant envers notre territoire rappelle dans l'inconscient collectif celui du national-socialisme de l'Allemagne Nazie qui se raccroche toujours directement à Pétain. L'objectif d'une telle affaire ? Il est difficile pour moi d'être catégorique là-dessus, cependant il semble qu'il y ait une volonté de faire de Leonarda un cas d'école dans le processus de facilitation de l'obtention de la nationalité française. Car oui, dans cette affaire, le fait que le père, dépeint comme un profiteur peu scrupuleux de la générosité qu'offre notre pays est bien à distinguer de sa fille, qui est une victime de son père. Faciliter l’accès à la nationalité française à des gens qui sont victimes de leur situation (familiale ou autre), est en fait un moyen de faciliter l'accès à la nationalité à n'importe qui se disant victime. Manuel Valls, montré comme le protagoniste de cette expulsion jugée sévère, s'est d'ailleurs montré ... en faveur d'une facilitation de l'accès à la nationalité française (qui a d'ailleurs déjà augmentée de 14 % en un an).

Leonarda, le symbole d'une instrumentalisation politique.

Ce genre de position est en réalité largement impopulaire, mais il est clair que c'est un objectif dans la politique du gouvernement, qui ne peut que se donner l'impression d'être légitime par des coups médiatiques où Valls se fait en fait passer pour l'inverse de ce qu'il fait. Une politique impopulaire qui se doit donc de trouver des soutiens en faisant croire qu'elle s'y oppose pour ensuite les satisfaire, quoi de mieux pour ça que de jeunes cervelles abruties par l'éducation nationale et en manque de reconnaissance, en plus d'aimer se sentir peser dans le débat politique, souvent à l'encontre de l'opinion parentale. Car oui, nous sommes dans un gouvernement qui veut aussi, ne l'oublions pas, donner accés au droit de vote ... aux étrangers sur le sol français. Ce qui revient à dire, en terme de métaphore, donner à vos invités le même pouvoir que vous, en tant qu'hôtes, de se prononcer sur la déco de votre salon ou sur le choix de votre prochaine cuisine équipée. Tout cela s'inscrit donc une volonté politique totalement libérale, affaiblissant la souveraineté du peuple français en bannissant des concepts tel que celui de la frontière, ou même de la citoyenneté française qui se caractérise largement par le droit de vote.

Une politique qui se veut dans la continuité de celle effectuée antérieurement par le biais notamment de la politique du regroupement familial accompagné de campagnes culpabilisatrices déjà effectuées par le PS via SOS Racisme, soutenant une rancœur envers le drapeau français en rappelant le passé coloniale du pays et en poussant la jeunesse d'origine immigrée (ou née de parents immigrées) dans une position de victime à l'égard d'un racisme qui n’existait pourtant que très marginalement. La conséquence la plus évocatrice est probablement les sifflets de la Marseillaise lors des Matchs amicaux opposants la France à l'Algérie ou à la Tunisie, ou même dans la joie (qui a perduré quelques temps) de la défaite de la France face au Sénégal lors de la coupe du monde de 2002. 

Logo de SOS Racisme, qui vous fait croire que le racisme est omniprésent et qu'il se cache derrière une volonté politique conservatrice.

Il s'agit donc d'une stratégie politique globale visant à affaiblir la France dans ce qu'elle représente dans les consciences. L'affaire Leonarda pose en plus les bases d'un problème plus précis encore qui est celle de l'appartenance familiale. Si le père décide de garder sa fille et que sa fille veut rester en France sans son père, la famille doit-t-elle primer ? Il s'agit là encore d'un point centrale qui casse la légitimité familiale si cette dernière est à l'encontre de ce que souhaite un membre de la famille bien qu'il n'ait pas 18 ans. A partir de là, il n'est pas incohérent de voir un père se voire facturer une fessée 500 euros ... Imaginez d'ailleurs ce qu'un gosse qui voit son père se faire réprimander pour une correction peut penser de sa place dans la famille ? Que c'est un être égal à son père et non sous son autorité. Des lycéens seraient donc dans cette optique à mettre sur un pied d'égalité avec n'importe quel citoyen. Tout ceci s'inscrit d'ailleurs dans une volonté de donner le droit de vote aux plus de 16 ans aux élections locales (mais probablement plus que ça à terme), une proposition faite par ... le ministre de la famille Dominique Bertinotti, y'a pas de hasard ! Toutes les structures qui équilibrent la société française sont ainsi petit à petit éliminées dont les conséquences sont : des immigrés croyants avoir le même droit que les citoyens français, des gosses au dents de lait qui croient avoir les mêmes droits que les adultes et des français issues de l'immigration qui vomissent "leur" pays. Mélangez tout ça et vous avez un pays amorphe qui peut s'intégrer à n'importe quelle structure supranationale étant donné que ce qui forge l'identité du pays a disparu. Une joie pour les pro-mondialistes, qui est une caractéristique bizarrement partagée par la plupart des hommes les plus puissants du monde.

Au passage, l’aliénation des lycéens dans l'affaire Leonarda est d'autant plus évocatrice que ces derniers ont manifesté en passant devant Bruno Boulefkhad qui se bat depuis plus de 500 jours pour une cause nationale, tout ça dans l'indifférence générale. Il est vrai que Bruno lui, ne bénéficie pas d'une telle tribune médiatique malgré un discours probablement plus intéressant à entendre comme j'ai pu le rapporter dans un précédent article.

Une foule de lycéens instrumentalisés passant devant Bruno Boulefkhad, symbole d'une cause nationale bien plus prestigieuse.

jeudi 17 octobre 2013

Comment Dechavanne et Lagaf' vous poussent à être de "bons" consommateurs stéréotypés ... tous les soirs.


Tous les soirs du lundi au vendredi on a droit à ce duo télévisuel, Une Famille en Or suivie du Juste Prix, habituant respectivement le téléspectateur au conformisme et au consumérisme qui, associés, forment les ingrédients du parfait consommateur.

Dechavanne, garant du conformisme

Petit détail visible intéressant : le chien de Dechavanne, un petit Jack Russel, chien à la mode en ce moment et que tout le monde veut. Dans une émission où l'objectif est de répondre comme tout le monde (le "panel" étant sensé être représentatif de la population), ce n'est probablement pas un hasard si ce chien se promène à sa guise dans l'émission. Une Famille en Or se base sur un principe réellement discutable qui repose sur le fait que les meilleures réponses sont celles qui sont les plus énoncées par le panel, la meilleure réponse étant d'ailleurs appelée "Top Réponse". Le conformisme est donc littéralement traduit en récompense.
Notez que la notion de "famille" n'a rien d'indispensable puisque deux équipes constituées d'inconnus pourraient eux aussi jouer. La "famille" sert en fait ici de prétexte intergénérationnel pourvu d'une relation (familiale) pré-établie, permettant au téléspectateur de s'identifier aux candidats qui lui semblent le plus proche de sa situation (le grand frère, la belle-mère etc ...).


Lagaf', garant du consumérisme


Quelques minutes après Dechavanne, après la page de pub qui vous montre des produits destinés à la consommation de masse (consommation conformiste), une ribambelle de bimbos sert d'accessoire à la présentation d'autres accessoires. Mais cette fois, l'objectif n'est pas d'être consensuel, mais de donner le bon prix de ces objets. Donner le bon prix (ou le prix le plus proche) vous donne droit à obtenir l'objet. 

Notez que l'effet est pervers car la mécanique de la surestimation du prix par effet psychologique est possible, ce qui fait croire au spectateur que les objets en question ne sont pas chers. En effet, le candidat, attiré par le dû, aura tendance à surestimer le prix du produit dans l'optique du gain de ce produit, un peu comme vous surestimez vos chances de gagner au loto en y jouant, ou quand vous surestimez le score de votre équipe de foot favorite lors d'un pari. L'optimisme vous fait perdre un peu de rationnel pour laisser place au fantasme. L'effet étant réel sur tous les candidats, il est clair qu'au vu de tous ces participants donnant un prix trop élevé, le téléspectateur pourra se dire "Ah c'est tout ? C'est pas cher en fait". Car oui, ne nous leurrons pas, bien que les marques des produits sont cachées, ces derniers sont généralement reconnaissables et lors d'une visite dans votre supermarché, votre inconscient saura de toutes façons faire le lien entre la forme d'un shampoing ou des couleurs d'un paquet de gâteau qu'il a vu à la télé pour créer en vous un lien de complicité instinctif.

Les "gafettes" faisant office de pots de fleurs de l'émission, promotionnant la journée de la femme. (Image empruntée ici)

Dechavanne + Lagaf' = Le "bon" consommateur

L'un vous récompensant à être conformiste, l'autre à vous attacher aux produits de par leurs valeurs monétaires, le tout entrecoupé de pages de pub, l'objectif semble clair : faire de vous un consommateur qui prône les produits de grande consommation. Acheter un produit local que peu de monde achète ... si vous avez vu Dechavanne, la "top réponse" se trouvera sûrement pas là. Bien sûr, quand le cerveau est conscient de cette mécanique, on peut vite croire à l’exagération du processus. Mais lorsque les réflexes cognitifs sont façonnés de cette manière, sans remise en question, le cerveau se façonne d'une manière idéale pour les multinationales et les grandes enseignes. 

mardi 15 octobre 2013

Rébellion : 3 jours dans une grue VS 500 jours (et plus) devant une banque

Bruno Boulefkhad, ancien chef d'entreprise dissident qui s'est décidé à se poser tous les jours devant la Société Générale afin de protester contre les crédits ruineux qu'elle propose, couverts par le contribuable.
Vous vous souvenez probablement d'une affaire dont les médias ont parlé il y a quelques temps. Il s'agissait de Serge Charnay qui réclamait le droit de visite de son enfant, et qui pour se faire s'était décidé à se retrancher durant 3 jours dans une grue. Un homme vu par le prisme médiatique comme une victime et qui se proclamait le pourfendeur de la cause des papas contre "la gouvernance et le pouvoir des mères" concernant la garde des enfants qu'elles obtiennent généralement après un divorce. Une affaire largement relayée par la presse et qui fait d'ailleurs aujourd'hui à nouveau surface puisque le père en question a récemment décidé de se jucher en haut d'une grille du tribunal de Nantes. Nous savons d'ailleurs aujourd'hui que Serge Charnay a déjà enlevé son fils à deux reprises dont une fois pendant deux mois et demi en 2011. C'était donc déjà le cas durant les 3 jours perchés sur sa grue, mais bizarrement, silence radio à ce sujet à cette époque.

Serge Charnay à la manifestation organisée par SVP Papa le 20 février 2013, à Nantes (source ici)



Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que bizarrement, un autre homme se bat depuis bientôt deux ans contre la Société Générale sans que ça ne fasse beaucoup de secousses médiatiques. Il s'agit de Bruno Boulefkhad, ancien chef d'entreprise qui, lors de difficultés économiques dû à la crise de 2008, a souscrit par forcing de sa banque (la société générale) à transformer son découvert en un crédit garanti par l'Etat (par le biais de l'entreprise publique Oséo) pour la banque. Le découvert accordé à Bruno lui permettait de continuer à faire tourner son entreprise, mais au vu des difficultés économiques, il était plus sûr pour la Société Générale de transformer ce découvert en un crédit garanti par des fonds publiques pour récupérer l'argent. Dans l'impossibilité de rembourser le crédit garanti par Oséo, Bruno Boulefkhad se doit alors de mettre la clé sous la porte, mais tout va bien pour la Société Générale puisqu'elle ... bénéficiera de notre argent (argent publique) pour se couvrir, elle est pas belle la vie ?

Une histoire intéressante qui, malgré l'acharnement de Bruno, qui se trouve depuis plus de 500 jours devant la Société Générale (ce qui est donc énorme comparé à 3 jours dans une grue), n'a rencontré que peu de médias. Le Figaro a daigné faire un petit article il y a quelques mois sur cette situation après un petit forcing de la part de ses sympathisants, les bureaux du Figaro étant, il faut le dire, à quelques mètres de l'endroit où Bruno se bat ...

On peut se demander, entre Serge Charnay et Bruno Boulefkhad, d'où vient cette différence de traitement médiatique ? Peut-on faire de sa vie un combat contre le système bancaire et intéresser les médias ? La cause de Serge Charnay est-t-elle plus intéressante car elle va dans cette tendance qui vise à gommer les différences hommes/femmes malgré leurs différences physiologiques et relationnels naturelles ? Je crois que nous sommes en droit de nous le demander, surtout à l'heure où c'est le média qui enfle les polémiques et qui constitue donc de fait, un outil politique permettant d'établir une impression de priorité concernant certaines actions qui doivent être mis en œuvre.


Vous pouvez soutenir le combat de Bruno par le biais de son compte paypal en utilisant l'adresse bruno.boulefkhad@orange.fr ainsi qu'en lui rendant visite devant le siège de la Société Générale au 29 Boulevard Haussmann (Paris).

lundi 14 octobre 2013

Ce que cache le terme "populiste" sur notre Démocratie

La manchette du Monde, mercredi 8 février 2012
Aujourd'hui, le populisme pointe du doigt les partis politiques ou personnalités qui auraient pour objectif de gagner un électorat ou une adhésion d'un publique avec des discours populaires et "facile". Il se distingue intuitivement du terme "démagogie" par une connotation plus péjorative, comme si cette envie d'être "populaire" cachait des idées sombres que la démagogie ne comporte pas. En ce sens, les penseurs médiatisés peuvent traîter de populiste le FN, bien que ce soit le PS et l'UMP qui aient la majorité des parlementaires de l'Assemblée Nationale, sans se faire traîter de populiste malgré le nombre de promesses non tenues ou de discours proférés qui sonneraient creux aujourd'hui.

Mais trouver odieux l'envie de satisfaire les foules en dit long sur le mot "démocratie".
Car oui, apparemment les non-populistes se doivent de l'être malgré les attentes du peuple, car les non populistes seraient raisonnables et raisonnés. Ce qui n'est pas le cas du peuple (puisque le peuple vote par nature pour les populistes qui détiennent les idées qui lui plaise).
La connotation péjorative du mot "populiste" est donc directement liée à celui qu'ont les gens qui utilisent ce terme au sujet du peuple, puisque dans cette logique, si les gens adhéraient à des idées saines, les populistes seraient eux aussi des gens sains. Utiliser le mot populiste comme un adjectif défavorable revient à dire que les attentes du peuple ne sont pas à pourvoir et qu'il faut les transgresser pour être quelqu'un de raisonnable.

"Place au peuple", slogan dit "populiste" du front de gauche

Au vu du nombre incalculable de gens se disant démocrates et utilisant ce mot, il est logique de se demander si la classe politique dominante (plus pour longtemps ?) est bien représentative du peuple, comme est sensé l'être la chambre des députés ...

dimanche 13 octobre 2013

La Marseillaise est-t-elle raciste ?

La France Black-Blanc-Beur chantant l'hymne national

Tout le monde s'en donne à cœur joie, la Marseillaise serait un hymne national raciste de par ces vers :
"Marchons, Marchons,
Qu'un sang impur abreuve nos sillons"

En effet, à notre époque, que peut-t-il vouloir dire "sang impur" si ce n'est celui de l'étranger ? Et nos "sillons", qu'est-ce que ça veut dire ?
La plupart des gens énonçant la marseillaise comme raciste ne se donne même pas la peine de se poser ces questions, c'est tellement devenu commun comme argument que ça ne peut qu'être vrai et on aperçoit tour à tour les pourfendeurs de la marseillaise vomir dessus sans être contredits.

Ce qui est moins commun, c'est l'explication de ces vers.
En réalité, "sang impur" désigne le sang du peuple français. Le sang du peuple français impur, et le peuple le chante ? Difficile à comprendre n'est-ce pas ?
C'est en fait simple, à l'époque, on disait de l'aristocratie qu'elle portait le sang pur (ou bleu) en elle. Le peuple, fier de ce qu'il est s'est donc autoproclamé le sang impur.
De la même manière les révolutionnaires de 1789 ont tenu dans leurs rangs les "sans culottes", les hommes issus de la noblesse portant des culottes et bas de soie, la culotte à l'époque n'étant pas celle dont on parle aujourd'hui mais plus d'un accoutrement à la vue de tous descendant jusqu'aux genoux (le reste des jambes étant cachés par les bas de soie).

Le sang du peuple abreuve donc des sillons ? C'est quoi des sillons ?
Un sillon est une sorte de tranchée agricole dans lequel sont ensuite plantés les semences.
"Qu'un sang impur abreuve nos sillons" veut donc finalement dire de manière métaphorique que le peuple se nourrit par lui-même, traduisant une fierté d'indépendance alimentaire. D'autant plus qu'une des grandes prérogatives de la Monarchie était de nourrir son peuple, la Marseillaise étant un chant révolutionnaire, il n'est pas étonnant qu'elle réclame une alternative à cela.

La Marseillaise n'est donc pas raciste comme l'ont prétendu certains, mais ce qui est plus accablant c'est l'absence de répondant de notre système sur ce genre de diffamation (bien que rarement volontaire), malgré que certains leaders d'opinions (le rappeur Youssoupha par exemple) réitère le propos.

samedi 12 octobre 2013

Le saviez-vous : le référendum ne sert à rien !

Résultat du référendum au sujet de l'adoption du traité de Lisbonne, le 29 mai 2005.
Et oui, comme tous les français ont pu en témoigner lors du référendum de 2005, le rejet d'un traité constitutionnel (c'est à dire un texte qui se place au dessus du politique) par le peuple, est une étape précédent une entourloupe politique. Le traité ne vous plaît pas ? Ok.
On en fait un autre, on l'appelle le mini-traité pour vous rouler, on change deux virgules à l'ancien, et puisque c'est un mini-traité constitutionnel, pas besoin de référendum, faites tourner la vaseline et dites merci Nicolas.

L'histoire est connu, cependant, une autre l'est moins. En effet, le 7 Avril 2013 les alsaciens ont été appelé à voter à dire si "oui" ou "non" ils étaient pour la fusion des collectivités locales alsaciennes. Un référendum qui s'est conclut par un échec des partisans du oui.

A partir du moment où le politique vous soumet à une mesure qui vous semble sortir d'un chapeau, il faut comprendre qu'il y a une volonté claire qui n'est pas populaire. Ici cette volonté politique pouvait à priori être mis en échec par le vote, mais en l’occurrence, le peuple on s'en branle.
Puisque voilà que bizarrement a fleurit un amendement (l'amendement 745) dans lequel il est prévu, "sans consultation des populations intéressées, la création d’une nouvelle collectivité territoriale au sens de l’article 72 de la Constitution [...]". Pur hasard ? On a du mal à y croire.

Philippe Richert, président du conseil régional d'Alsace et ancien ministre chargé des Collectivités territoriales du gouvernement Fillon, premier instigateur du référendum et partisan du "oui", traitant de jacobins certains parisiens partisans du "non"


Médiatiquement, il est consensuellement admis que le politique recherche la faveur des opinions avec une mise en avant des sondages d'opinions. Pourtant, il est clair que de telles mesures, à l'instar du "mini-traité", défavorisent les acclamations populaires. Qu'est-ce qui pousse donc les hommes politiques à transgresser l'avis du peuple ?

En tous les cas, les deux référendums bafoués (l'amendement 745 a bien été adopté à l'heure où je vous parle) portent sur une augmentation de la puissance de l'Union Européenne. En effet, la fusion des collectivités locales prévoyaient au passage un renforcement des relations entre l'Alsace et l'Union Européenne (au niveau financier surtout), en court-circuitant le rôle de l'Etat Français. Au même titre que le "mini-traité", c'est donc l'affaiblissement de la nation pour le compte de Bruxelles qui semble être le point de convergence de ces deux cafouillages démocratiques.

De quoi apporter de l'eau au moulin d'un certain Pierre Hillard, répétant depuis des années que la destruction de la nation, dans une logique mondialiste, se fait par le renforcement du pouvoir de Bruxelles et celui de l'indépendance des régions, affaiblissant de fait celui de la souveraineté nationale.