mardi 15 octobre 2013

Rébellion : 3 jours dans une grue VS 500 jours (et plus) devant une banque

Bruno Boulefkhad, ancien chef d'entreprise dissident qui s'est décidé à se poser tous les jours devant la Société Générale afin de protester contre les crédits ruineux qu'elle propose, couverts par le contribuable.
Vous vous souvenez probablement d'une affaire dont les médias ont parlé il y a quelques temps. Il s'agissait de Serge Charnay qui réclamait le droit de visite de son enfant, et qui pour se faire s'était décidé à se retrancher durant 3 jours dans une grue. Un homme vu par le prisme médiatique comme une victime et qui se proclamait le pourfendeur de la cause des papas contre "la gouvernance et le pouvoir des mères" concernant la garde des enfants qu'elles obtiennent généralement après un divorce. Une affaire largement relayée par la presse et qui fait d'ailleurs aujourd'hui à nouveau surface puisque le père en question a récemment décidé de se jucher en haut d'une grille du tribunal de Nantes. Nous savons d'ailleurs aujourd'hui que Serge Charnay a déjà enlevé son fils à deux reprises dont une fois pendant deux mois et demi en 2011. C'était donc déjà le cas durant les 3 jours perchés sur sa grue, mais bizarrement, silence radio à ce sujet à cette époque.

Serge Charnay à la manifestation organisée par SVP Papa le 20 février 2013, à Nantes (source ici)



Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que bizarrement, un autre homme se bat depuis bientôt deux ans contre la Société Générale sans que ça ne fasse beaucoup de secousses médiatiques. Il s'agit de Bruno Boulefkhad, ancien chef d'entreprise qui, lors de difficultés économiques dû à la crise de 2008, a souscrit par forcing de sa banque (la société générale) à transformer son découvert en un crédit garanti par l'Etat (par le biais de l'entreprise publique Oséo) pour la banque. Le découvert accordé à Bruno lui permettait de continuer à faire tourner son entreprise, mais au vu des difficultés économiques, il était plus sûr pour la Société Générale de transformer ce découvert en un crédit garanti par des fonds publiques pour récupérer l'argent. Dans l'impossibilité de rembourser le crédit garanti par Oséo, Bruno Boulefkhad se doit alors de mettre la clé sous la porte, mais tout va bien pour la Société Générale puisqu'elle ... bénéficiera de notre argent (argent publique) pour se couvrir, elle est pas belle la vie ?

Une histoire intéressante qui, malgré l'acharnement de Bruno, qui se trouve depuis plus de 500 jours devant la Société Générale (ce qui est donc énorme comparé à 3 jours dans une grue), n'a rencontré que peu de médias. Le Figaro a daigné faire un petit article il y a quelques mois sur cette situation après un petit forcing de la part de ses sympathisants, les bureaux du Figaro étant, il faut le dire, à quelques mètres de l'endroit où Bruno se bat ...

On peut se demander, entre Serge Charnay et Bruno Boulefkhad, d'où vient cette différence de traitement médiatique ? Peut-on faire de sa vie un combat contre le système bancaire et intéresser les médias ? La cause de Serge Charnay est-t-elle plus intéressante car elle va dans cette tendance qui vise à gommer les différences hommes/femmes malgré leurs différences physiologiques et relationnels naturelles ? Je crois que nous sommes en droit de nous le demander, surtout à l'heure où c'est le média qui enfle les polémiques et qui constitue donc de fait, un outil politique permettant d'établir une impression de priorité concernant certaines actions qui doivent être mis en œuvre.


Vous pouvez soutenir le combat de Bruno par le biais de son compte paypal en utilisant l'adresse bruno.boulefkhad@orange.fr ainsi qu'en lui rendant visite devant le siège de la Société Générale au 29 Boulevard Haussmann (Paris).

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