lundi 14 octobre 2013

Ce que cache le terme "populiste" sur notre Démocratie

La manchette du Monde, mercredi 8 février 2012
Aujourd'hui, le populisme pointe du doigt les partis politiques ou personnalités qui auraient pour objectif de gagner un électorat ou une adhésion d'un publique avec des discours populaires et "facile". Il se distingue intuitivement du terme "démagogie" par une connotation plus péjorative, comme si cette envie d'être "populaire" cachait des idées sombres que la démagogie ne comporte pas. En ce sens, les penseurs médiatisés peuvent traîter de populiste le FN, bien que ce soit le PS et l'UMP qui aient la majorité des parlementaires de l'Assemblée Nationale, sans se faire traîter de populiste malgré le nombre de promesses non tenues ou de discours proférés qui sonneraient creux aujourd'hui.

Mais trouver odieux l'envie de satisfaire les foules en dit long sur le mot "démocratie".
Car oui, apparemment les non-populistes se doivent de l'être malgré les attentes du peuple, car les non populistes seraient raisonnables et raisonnés. Ce qui n'est pas le cas du peuple (puisque le peuple vote par nature pour les populistes qui détiennent les idées qui lui plaise).
La connotation péjorative du mot "populiste" est donc directement liée à celui qu'ont les gens qui utilisent ce terme au sujet du peuple, puisque dans cette logique, si les gens adhéraient à des idées saines, les populistes seraient eux aussi des gens sains. Utiliser le mot populiste comme un adjectif défavorable revient à dire que les attentes du peuple ne sont pas à pourvoir et qu'il faut les transgresser pour être quelqu'un de raisonnable.

"Place au peuple", slogan dit "populiste" du front de gauche

Au vu du nombre incalculable de gens se disant démocrates et utilisant ce mot, il est logique de se demander si la classe politique dominante (plus pour longtemps ?) est bien représentative du peuple, comme est sensé l'être la chambre des députés ...

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