samedi 12 octobre 2013

Le saviez-vous : le référendum ne sert à rien !

Résultat du référendum au sujet de l'adoption du traité de Lisbonne, le 29 mai 2005.
Et oui, comme tous les français ont pu en témoigner lors du référendum de 2005, le rejet d'un traité constitutionnel (c'est à dire un texte qui se place au dessus du politique) par le peuple, est une étape précédent une entourloupe politique. Le traité ne vous plaît pas ? Ok.
On en fait un autre, on l'appelle le mini-traité pour vous rouler, on change deux virgules à l'ancien, et puisque c'est un mini-traité constitutionnel, pas besoin de référendum, faites tourner la vaseline et dites merci Nicolas.

L'histoire est connu, cependant, une autre l'est moins. En effet, le 7 Avril 2013 les alsaciens ont été appelé à voter à dire si "oui" ou "non" ils étaient pour la fusion des collectivités locales alsaciennes. Un référendum qui s'est conclut par un échec des partisans du oui.

A partir du moment où le politique vous soumet à une mesure qui vous semble sortir d'un chapeau, il faut comprendre qu'il y a une volonté claire qui n'est pas populaire. Ici cette volonté politique pouvait à priori être mis en échec par le vote, mais en l’occurrence, le peuple on s'en branle.
Puisque voilà que bizarrement a fleurit un amendement (l'amendement 745) dans lequel il est prévu, "sans consultation des populations intéressées, la création d’une nouvelle collectivité territoriale au sens de l’article 72 de la Constitution [...]". Pur hasard ? On a du mal à y croire.

Philippe Richert, président du conseil régional d'Alsace et ancien ministre chargé des Collectivités territoriales du gouvernement Fillon, premier instigateur du référendum et partisan du "oui", traitant de jacobins certains parisiens partisans du "non"


Médiatiquement, il est consensuellement admis que le politique recherche la faveur des opinions avec une mise en avant des sondages d'opinions. Pourtant, il est clair que de telles mesures, à l'instar du "mini-traité", défavorisent les acclamations populaires. Qu'est-ce qui pousse donc les hommes politiques à transgresser l'avis du peuple ?

En tous les cas, les deux référendums bafoués (l'amendement 745 a bien été adopté à l'heure où je vous parle) portent sur une augmentation de la puissance de l'Union Européenne. En effet, la fusion des collectivités locales prévoyaient au passage un renforcement des relations entre l'Alsace et l'Union Européenne (au niveau financier surtout), en court-circuitant le rôle de l'Etat Français. Au même titre que le "mini-traité", c'est donc l'affaiblissement de la nation pour le compte de Bruxelles qui semble être le point de convergence de ces deux cafouillages démocratiques.

De quoi apporter de l'eau au moulin d'un certain Pierre Hillard, répétant depuis des années que la destruction de la nation, dans une logique mondialiste, se fait par le renforcement du pouvoir de Bruxelles et celui de l'indépendance des régions, affaiblissant de fait celui de la souveraineté nationale.

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